SOUVENIRS & ANECDOTES SUR DASSAULT FLAMANT

Cette page est réservée à vous qui avez volé sur Flamant, si vous voulez nous raconter un fait que vous avez vécu, vous pouvez le faire sur cette page. Le but étant de partager des émotions, des angoisses, des joies ou des déceptions vécues sur les Flamant. C'est aussi la page réservée à l'écriture de vos souvenirs. Vous pouvez authentifier votre récit ou rester anonyme.

 

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Voici quelques souvenirs de Jacques.C, Officier Navigateur sur Dassault 311/312 Flamant au début des années 70. par la suite il fut instructeur sur Noratlas, C-160 Transall & C-130 Hercules. Il n'effectua qu'un seul vol sur notre Flamant N°226 : un tour de piste de nuit.

«...Concernant mon passage sur MD312 Flamant, cela ne m'a pas quand même pas laissé un souvenir impérissable:
Venant du Mystère IV, où c'était surtout une progression purement "Chasse bordel" de branleur de manche, j'ai uniquement apprécié le côté pilotage (tours de pistes terrains courts, nav BA, formation...) où on sentait l'avion et on voyait ce qui se passait dehors.
Tout le reste, c'était le PSV / IFR typiquement Transport: virages minutés, travail à l'horizon artificiel en général coupé (d'où panneau partiel), hippodromes d'attente et percées QFG interminables avec le radiocompas sur Loop, travail IFR aux calculs incessants, le tout évidemment sous capote et en règle générale avec un moteur coupé de préférence au moment le plus vicieux !! d'où peut être l'échec...

A Toulouse-Francazal, en stage navigation, j'ai effectué 150 h sur le MD311 au nez vitré, et là bien que ne pilotant pas, le travail était très intéressant. Au début, c'était évidemment la phase de tracé de base en place arrière où le "bouchonnage" incessant de l'avion rendait souvent malade (surtout au dérivomètre devant la cloison de l'urinoir !!).
Mais dans la bulle, en place avant, c'était le pied, surtout en navigation tactique ou en reconnaissances à vue en très (souvent très très) basse altitude ou collés en fond de vallées. Puis en navigation de nuit, à 1500 feets, c'était paisible, çà ronronnait, c'était reposant, on admirait le paysage qui déroulait sous les fesses.

Et puis à l'époque, les avions étaient en bonne tôle bien robuste, les commandes étaient viriles et les gros boutons n'avaient pas peur des coups, et çà sentait l'avion: l'huile chaude, l'essence, l'hydraulique, le dégueulis....
Aujourd'hui c'est du plastique, çà casse dès qu'on veut s'accrocher quelques part, çà pue le skaï et la moquette, il faut manipuler çà avec précaution sinon là aussi çà reste dans les doigts.

Pour les photos, j'étais "Spotter" mais c'était très mal vu, surtout comme élève et qui plus est à Avord, base des Forces Aériennes Stratégiques où le simple fait de regarder passer un Mirage IV de bombardement Nucléaire faisait rappliquer les flics de l'Air ! Donc, je n'ai pris que les avions sur le parking, et encore, le weekend et lorsque de garde.
De retour à Francazal comme moniteur fin 1984, j'ai fait les quelques derniers vols des MD311 lors du défilé de la mise à la retraite.

Souvenirs souvenirs...»

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Autre souvenir de notre Amis Jacques.C :

«...A titre anecdotique, le 4 juin 1971, on est allé faire un vol IFR sur Perpignan.  Et il faisait TRES chaud. Il y avait le moniteur, un autre élève et un navigateur "abonné" assis en trèfle en travers derrière les pilotes. Mission un peu particulière il faut l'avouer (il y a prescription) puisqu'on ramenait les commandes de Muscat de Rivesaltes pour le Groupent Ecole d’Avord !!!
Je me souviens bien, on en avait très exactement 160 litres (puisqu'il fallait faire la fiche de masse/centrage de l’avion), soit l'équivalent de 6 personnes à bord au total. Sans parler du repas, un peu arrosé... Eh bien c'était plutôt poussif (surtout au dessus du Massif Central), l'avion était centré arrière, on n'était pas fiers, et contrairement aux habitudes il n'y a pas eu d'exercices de panne moteur, sinon on était mal !!...»

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Souvenirs de François.M à l'époque élève Pilote au GE 319 d'Avord :

«...Nous étions en 1972, j'ai décollé de la base de Tours à la fin de l'Automne pour se poser à Reims. Cette mission fut un peu particulière puisque nous devions récupérer un chargement "local" : des bouteilles d'eau (comprenne qui pourra...) au doux noms de Veuves Clicquot & Pommery. Nous avons rallié directement Avord en très (TRES même !) basse altitude. Malgré un "drôle" de bruit sous le fuselage de notre Dassault en sortie de circuit à la base de Reims (vers la montagne de Reims) sur la route du retour, nous somme finalement arrivé. C'est avec stupéfaction que nos pistards d'Avord nous virent arrivés avec des branchages entrelacés dans les antennes sous le fuselage mais aussi (et surtout) au niveau des saumons d'ailes ! Ce Dassault fut très délicatement remorqué dans un hangar avec sa précieuse cargaison ! Nous étions en effet un peu lourds pour le décollage mais l'eau ramenée fut excellente pour Noël !!! ...»